Pneus recyclés à la brésilienne … de quoi peut-on bien vouloir parler dans cet article ? de Rio, des JO, de danse, de carnaval ? et non, mais bel et bien de recyclage. Présentation d’un homme qui fait des pneus recyclés un moyen de subsistance pour sa famille, tout en posant un geste concret pour l’environnement.
De monteur de pneus à recycleur
Il s’appelle Willians Costa Silva, il a 42 ans et a passé ses dernières années dans l’univers du pneu. Il réparait des pneus, il était donc bien placé pour prendre conscience des enjeux car il a vécu la difficulté d’intégrer proprement les pneus qu’il réparait dans une filière de recyclage efficace.
Il a donc cherché sur Internet des idées pour faire de ces pneus recyclés un gagne-pain et une activité artistique à la fois, tout en changeant sa façon de considérer la gomme. Car au Brésil comme ailleurs les gens sont sensibilisés au fait qu’il faut en moyenne 600 ans à un pneu pour se décomposer, sans compter les dommages causés au passage sur les milieux naturels.
Tout à commencer avec une chaise, faite comme on le devine à partir d’un pneu Kumho.
Quelle meilleure publicité qu’un tel projet rendu public ! Exposée à la vue de tous, les employés, les clients, les gens de passage l’ont remarqué et ont encouragé Willians à poursuivre l’aventure.
Il s’est alors lancé dans toutes sortes de projets : pneus recyclés en balançoires, en animaux, et même en moto.
Les pneus recyclés ont la côte au Brésil
De succès en succès, sa famille s’est joint à lui, désormais c’est un atelier familial qui redonne vie à des centaines de pneus en fin de vie. Désormais, son balcon lui servant de vitrine, les passants peuvent admirer ses œuvres, les acheter et commander des demandes spéciales. Il fabrique des petits meubles comme des fauteuils tout en utilisant la gomme des pneus recyclés, et que la gomme. Il déclare lui-même « nos produits subissent toujours un test de qualité, en particulier les sièges. Ils sont bons, faits de matériaux durables qui peuvent servir toute une vie ». Toutes les fibres de fer sont extraites et recyclées à leur tour.
Ils ramassent les pneus qui sont jetés à la « sauvage », abandonnés dans la rue ou en pleine nature. De cette façon il nettoie les rues de sa ville, préserve de possibles nids de moustiques et des risques sanitaires qui vont avec et gagne sa vie en laissant libre cours à son imagination.
Côté prix, c’est dans le très raisonnable, un fauteuil par exemple va coûter environ 50 euros, tandis qu’un produit de grande surface type Ikea (Etna) va coûter au minimum 140 euros.
Source http://www.acritica.com / crédits photos : Euzivaldo Queiroz