Insolite mais vrai : découvrez comment, en Colombie, on recycle des pneus en habitations anti-sismiques.
De pneus usagés à cases
Nous sommes à Bogota, sur les plateaux de la Cordillière des Andes, où les secousses sismiques ont l’habitude de ravager l’habitat des autochtones.
Alexandra Posada, à la base de cette initiative, coordonne les activités. D’un côté, la récolte de ces vieux pneus, qui se fait assez facilement puisque le recyclage de ceux-ci est localement un problème de grande envergure. Elle témoigne auprès de l’AFP (source de cet article) « On me fait cadeau de ces pneus car c’est un problème gigantesque que s’en débarrasser. Ils mettent des milliers d’années à se décomposer ».
Exploitant à juste titre les vertus isolantes et l’incroyable flexibilité du pneu, cette écologiste a eu la brillante idée d’en faire le matériau n°1 composant ces cases, qui reprennent la conception d’un igloo et qui désormais trônent fièrement à flanc de colline.
D’un autre côté, il faut procéder à la préparation des pneus, puis à la construction des ‘igloos’. Pour convertir les pneus en brique, les bénévoles les remplissent de terre, de manière à les lester au maximum. Il faut ensuite organiser la conception des cases, tenant compte des différents pneus et pour solidifier le tout, on insère des barres metalliques. Enfin, le toit est recouvert de ciment, on agrémente l’intérieur de bois histoire de ‘casser’ un design un rien austère et industriel et voilà qu’on obtient une résidence résistante au temps, aux intempéries, aux séismes !
Ce qui est tout à fait remarquable de ce projet, c’est qu’il est à la fois humanitaire et environnemental. Car au-delà du pneu, on recycle aussi du verre (pour les fenêtres), du plastique, et tout ce qui peut avoir une seconde vie.
Quelques photos (source AFP) glanées ça et là pour vous permettre de découvrir ce projet :
Credit photo et source : AFP et ses photographes